Merge Gardens

Note

4.52

Votes
1687
Date de sortie
1 septembre 2020

À propos du jeu

Merge Gardens mélange mystère cosy et jardin en pagaille dans un cocktail détonant de puzzles de fusion et de match-3. Vous incarnez Daisy, chargée de redonner vie au domaine délabré de votre oncle, arbuste après nichoir, baie après fontaine. L’alchimie s’opère entre les séries de trois objets à fusionner et les tableaux à nettoyer façon match-3 pour récupérer des récompenses. Rajoutez à cela des topiaires magiques, des événements totalement loufoques et des secrets planqués sous la mousse… et vous obtenez un jeu mobile relaxant mais ultra-addictif. Entre puzzle et gestion de jardin, c’est l’obsession qui prend racine, tout en douceur.

Critique

Critique de Merge Gardens — Faites place nette, une baie, un piaf et une énigme improbable à la fois.

À première vue, Merge Gardens a l'air d'un petit simulateur de plantes tout mignon. Ne vous laissez pas berner par les buis en forme de lapin : derrière cette déco champêtre se cache un vrai dévoreur de puzzles. Mécaniques de fusion, niveaux match-3 et juste assez d'intrigue saugrenue pour donner envie de fouiner derrière chaque haie. J'ai passé beaucoup trop de temps à nourrir des oiseaux et à ramasser des déchets numériques. Aucun regret.


On commence avec un bazar, et… un piaf

Premier truc que je touche ? Un œuf moisi. Qui éclot… en un oisillon. Un oisillon qui piaille comme s'il était le proprio. Voilà, vendu.

Ici, pas de ces jeux de fusion aseptisés façon carrelage blanc et musique d'ascenseur. Merge Gardens vous catapulte dans un manoir à l'abandon, vous colle un râteau croûlant dans les mains, et balance un niveau de puzzle l'air de rien. « Ah au fait, y'a du match-3 maintenant. » J'ai cligné des yeux. Haussé les épaules. Continué.

Le jardin ? Une véritable zone sinistrée. Statues en miettes, babioles moussues, touffes d'herbe qui font de la résistance. On dirait qu'un cirque s'est écroulé et que personne n'a jamais ramassé. À vous de fusionner, élément par élément, de faire de la place et de découvrir ce qui se cache dessous. Étonnamment addictif. À peine avez-vous pris le rythme, bim : de nouveau le chaos.


Fusionner, améliorer, recommencer… (et peut-être buller)

Vous débutez avec trois fougères ? Hop, ça donne un buisson vaguement classieux. Trois buissons ? Voilà un massif dont vous serez presque fier. À force de pousser le truc, vous obtenez des buis taillés, des parterres moelleux, et des animaux au look suspect mais étrangement stylé.

C'est un peu comme préparer des potions… avec des déchets verts. Les caisses deviennent tonneaux, puis une grosse caisse à outils, puis… pouf, une sphère lumineuse pleine d'abeilles. Aucune idée du pourquoi. Mais impossible de ne pas vouloir voir la suite.

Le stockage ? Un vrai cirque ambulant. Chaque amélioration, c'est du Tetris mélangé avec du syndrome de l'écureuil. Fusionnez… ou perdez. Entassez, et pleurez ensuite. J'ai passé dix minutes à hésiter devant un arrosoir niveau 3, ne sachant s'il valait mieux le buller ou le sacrifier. Crise de panique. J'assume moyen.

Et le "bulling" ? Une sorcellerie à part entière. On peut mettre des objets en bulles hors du plateau pour plus tard… enfin, "peut", parce que c'est une vraie gymnastique. Il existe même des fils Reddit entiers pour expliquer les combines. J'avais l'impression d'outrepasser toutes les lois du jardinage.


Match-3 embuscade : bienvenue à Puzzle City

Juste quand je commençais à m'improviser styliste de buissons et éco-logisticien, le jeu me braque. « T’as besoin de pièces ? Passe ce match-3. » Et me voilà à aligner fraises et tartes comme si je tenais le salon de thé de la Reine Victoria.

J’ai râlé. J’étais là pour fusionner. Mais… les tableaux sont redoutables. Les niveaux sont bien fichus, les combos claquent, et j’ai déjà vidé un plateau complet avec une seule bombe-citron. Petit cri de victoire assumé.

On enchaîne, on rafle le butin, puis tout repart dans le jardin. Ce cycle ? Hyper accrocheur.

J’ai englouti vingt minutes juste pour choper un œuf. Qui a donné un oiseau. Qui a coupé du bois. Qui a fait une pile de bûches… qui a ouvert une nouvelle parcelle, et – surprise – encore des énigmes. Une vraie course à la queue-leu-leu, mais en fun.


Faites connaissance avec Daisy : héritage louche, accent encore plus louche

Vous incarnez Daisy. Bottes géantes, yeux ronds, mystère XXL. Elle hérite de ce domaine de la part d’un oncle disparu, et là, les choses partent en vrille façon feuilleton du dimanche.

Fouilles de zones brumeuses, lettres énigmatiques, statues à moitié vivantes… Le jeu sème juste assez d’intrigue pour qu’on fouine partout, sans jamais s’empêtrer dans un roman fleuve.

Le doublage ? Un régal improbable. L’accent de Daisy ondule entre trois sitcoms britanniques. Parfois elle est douce, parfois elle engueule un canard façon propriétaire mécontent. Aucune idée de la méthode, mais ça colle.

On croise aussi un écureuil qui gère ça comme un réseau mafieux et un flamant rose nommé Vincent, qui juge votre pelouse comme une œuvre d’art contemporain. Les devs auraient pu rester sobres ? Clairement. Mais heureusement, ils ne l’ont pas fait.


Parlons thunes (alerte spoiler : c’est là, dès le départ)

Allez, parlons maintenant des histoires de sous. Le fameux pack de gemmes starter poppe plus vite qu’un cookie sur un site louche. En gros : « Tu veux zapper ce timer de six heures ? »

Après ça ? Pas de surprise, la machine commerciale s’enclenche. Agrandir le jardin, c’est monnaie premium. Les boosters vous font de l’œil comme des gâteaux défendus. C’est bien là, impossible de l’ignorer.

Mais le stockage, c’est LE piège. Si vous ne devenez pas un expert de la bulle, ou n’investissez pas des gemmes, ça coince. Quelques cadeaux gratuits au début, puis ensuite… la gourde se referme.

Cela dit, ça reste correct. Disons… un peu insistant. Comme un voisin sympa qui veut absolument vous vendre du terreau hors de prix.


À propos des events, des bestioles… et de ce foutu flamant rose

Petit avertissement : juste quand vous pensez avoir le rythme, un événement débarque. Là, il faut fusionner des œufs chelous, ramasser des jetons et libérer des bestioles exclusives avec des animations brillantes et un charisme discutable.

Chaque event ouvre un espace à part et ses propres règles. Parfois on choisit sa récompense, parfois c’est sprint au loot. C’est le chaos, mais du chaos réjouissant.

Et les oiseaux ? Une armée entière. Certains farment comme des champions. D’autres battent juste des ailes en mode pause café. Perso, un des miens a passé vingt minutes à parader autour d’une caisse, et puis… rien.

Les gérer devient un jeu dans le jeu. Un peu garderie à plumes, un peu déclaration fiscale.

Au bout d’un moment, on débloque nichoirs et volières — des usines à piafs. J’ai réellement passé une soirée à optimiser quel squatteur à plumes rapporterait le plus. J’ai fait des feuilles Excel pour moins que ça.


L’addiction merge, c’est du sérieux (et c’est beau)

Après dix heures, j’ai arrêté de jouer à Merge Gardens. Je vivais Merge Gardens. Je cliquais des caisses à midi, je planifiais mes fusions en me brossant les dents, j’ai même murmuré « bulle pas ça, pas maintenant » à mon téléphone dans le métro.

Rien ne change vraiment. Mais on commence à réfléchir comme un démon du jardin. On devient stratège. Les fusions s’enchaînent fluides. On stocke moins. On sait quels oiseaux zapper quand ils font leur show.

C’est lent. Mais ça avance toujours. À chaque nouveau carreau de brume dégagé ou section ouverte, on gratte un plaisir bizarrement satisfaisant. Encore plus de bazar à ranger… encore plus de désordre à dompter.


Verdict final : Merge Gardens, le bazar qu’on adore ranger

Merge Gardens m’a pas juste surpris, il a squatté mon cerveau. J’ai signé pour un petit jeu relax, je suis resté pour le chaos organisé et la gestion d’oiseaux sous stéroïdes.

C’est « cute », oui. Mais ça mord derrière. Les énigmes sont vraiment bonnes. Les fusions donnent la patate. Les bestioles déjantées rendent le tout étrangement vivant.

Le côté boutique est relou, mais pas insurmontable. Si vous aimez trier des bouts de pâturage digital pour en faire un musée des curiosités… il vaut le détour.

Et si jamais vous commencez à filer des prénoms à vos buissons ? On ne juge pas. Promis, j’y suis passé aussi.

Cliquez ici pour jouer Merge Gardens