Enlisted

Note

4.47

Votes
1356
Date de sortie
2 mars 2021

À propos du jeu

Un immense shooter de la Seconde Guerre mondiale où vous commandez l’infanterie, les chars et les avions dans des campagnes emblématiques. Changez de rôle à la volée, ressentez le poids authentique des armes à feu et plongez au cœur de batailles à grande échelle avec votre escouade. C’est la guerre, version XXL.

Plateformes

Critique

Critique de Enlisted : Les joies chaotiques de la Seconde Guerre mondiale entre escouades, acier et joyeux bazar

La première fois que j’ai lancé Enlisted, j’ai balancé une grenade sur mes propres gars… et on m’a quand même promu. Voilà l’ambiance. Ici, pas question de shooter calibré à la milliseconde ou de leaderboard immaculé. Enlisted, c’est sale, compliqué, et avec juste ce qu’il faut de casse-tête pour que chaque partie soit imprévisible. On commande une escouade entière, on saute de soldat en soldat comme un DJ révisant ses platines sous le feu. Un coup on surveille le champ de bataille perché dans un clocher, le suivant on fonce sur les tranchées avec un lance-flammes.

Si tu as déjà rêvé de ressentir toute la démesure de la Seconde Guerre mondiale sans finir coincé dans un tableau Excel de statistiques, celui-là risque de te surprendre. Allez, on plonge dans le chaos.


Premier contact : dix minutes de pur cafouillage

J’ai lancé le jeu sans rien savoir. Dix premières minutes ? L’anarchie totale. Ça gueulait, ça pète de partout, je comprenais strictement rien. Je spawn avec cinq soldats IA, me prends direct une balle dans la tronche, et bim ! L’écran passe au suivant comme si de rien n’était. OK, ça va être spécial.

Ici, tu n’incarnes pas un unique héros. Tu passes de l’un à l’autre en mode speed-dating du champ de bataille. Un gars tombe ? Tu prends le contrôle du voisin. Pas de chichi, pas d’attente.

Au début, c’est déroutant. Mais à mesure où on s’y fait, ça devient naturel.

Un moment tu rampe dans une tranchée, le suivant tu nettoies la zone à la mitrailleuse, puis tu observes la scène planqué comme sniper. C’est ton escouade, c’est toi le plan B… Et c’est franchement étonnamment bien fichu.


Enlisted t’apprend la vie… à coups d’explosifs

Direction la Normandie. Lieu d’atterrissage : un bled français version baguette ravagée—cratères, maisons éclatées, une poule en panique. Mission : capturer la ferme d’à côté (qui ne tient debout que par miracle). Arsenal : un vieux fusil à verrou, une clé à molette, et quatre IA qui tournent en rond autour d’une barrière.

Ça démarre vite : balles perdues, tank grognant, grenades fumigènes qui pètent comme des méduses furieuses. Je me jette dans une tranchée, place un tir chanceux. Petit moment de gloire improbable.

Les armes sont lourdes, visées lentes, tu loupes souvent. On recharge à la vitesse d’un escargot blessé. Pas des blagues, j’en venais à chuchoter « touche, stp… » avant chaque coup.

Je me suis fait ouvrir, forcément. Mais en observant les autres, on capte des trucs : mieux se planquer, où mettre un point de ralliement… Progression à la dure, façon apprentissage du vélo avec l’artillerie en accompagnement.


Changer de soldat en plein carnage ? Génial.

C’est là que Enlisted brille vraiment. Pas de « mort, respawn, remix ». Ici on bascule. Ton mec au lance-flammes se fait sécher ? Hop, tu deviens l’ingénieur. Deux sacs de sable plus tard, tu switches, tu tiens le couloir à la mitraillette.

C’est foutraque. Mais fluide. Et méchamment satisfaisant.

Aucun temps mort, tu cliques, t’es déjà dans d’autres pompes.

Plus tard dans un match, j’ai appelé un tir d’artillerie avec mon opérateur radio, planqué tout le monde, puis maté la moitié de l’équipe adverse disparaître. Les enceintes ont vibré. Je mettrais bien un 10/10, j’en redemande.


Chars, avions… et gamelles spectaculaires

Les véhicules, c’est encore un autre cirque. Prendre un char, c’est traverser la ville comme une tortue explosive. Les avions ? Rapides, fragiles, tenus par du scotch et la prière.

Premier voyage en blindé ? Coincé entre une tranchée et une grange, incapable de reculer… jusqu’à finir sauté par un mec et sa charge explosive. La honte.

Piloter ? Encore pire. Le throttle ? Oublié. Crash en beauté. Bon, au moins c’était classe à l’écran.

Mais bon, après deux-trois tentatives, j’ai sorti un bombardement parfait, rasé un spawn, et quelqu’un a applaudi sur le chat. Belle sensation. Les véhicules ne sont pas là que pour frimer ; quand on gère, on retourne la partie. Sinon ? Tombeaux ambulants.


Déblocages, améliorations… et une bonne dose de farm

Chaque campagne – Normandie, Berlin, Tunisie, Stalingrad – a ses propres jouets. Et non, la progression n’est pas partagée. Oui, c’est agaçant. Mais ça empêche surtout la routine.

On monte ses escouades, on bidouille équipement, on forme des toubibs, des artilleurs, des tankistes, ce que tu veux. C’est vite profond – pile ce genre de jeu où tu passes quinze minutes à optimiser tes soldats comme ton enfance avec des figurines.

Évidemment, c’est parfois long. Sans premium, certains matos sont à aller chercher à la nage. Certaines escouades clairement au-dessus. Mais tu progresses toujours, même si c’est plus petit pas traînés qu’un sprint glorieux.

Cela dit, l’habileté compte. On peut sortir un joueur méga stuffé à coup de ruse… et d’audace.


Les moments « Oh bordel, j’ai vraiment fait ça ? »

C’est là tout le sel d’Enlisted. Les scènes dignes d’un film sans faire exprès.

Mon escouade a déjà tenu un pont tout le match : sacs de sable, changement rapide de gars, et pures sueurs. Autre fois, j’ai sécurisé un point solo, changé quatre fois de troufion, sorti toute une escouade, fini avec un chargeur à sec. Impression de réaliser un remake de « Il faut sauver le soldat Ryan » en accéléré. Sous caféine.

Et puis y’a les conneries : traverser un champ à découvert, se faire exploser par un obus venu de nulle part. BIM, c’est fini. Le dernier claque une arme ramassée au vol et sauve la mise. Énervé.

C’est imprévisible. C’est ça qui est bon.


Menus pénibles, IA douteuse et petits ratés

Pas que du génie, hein.

Les menus ? Un casse-tête. Faut fouiller pour éditer tes escouades. On a l’impression que le jeu planque exprès certains boutons. Les chargements, c’est pas la fête non plus.

Le tutoriel ? Mouarf. Faut aimer apprendre sur le tas, parce qu’ici on t’explique rien.

Les alliés IA ? Parfois brillants… parfois, ben, tu les retrouves à fixer un mur trente secondes. Le gars rêvait peut-être à son sandwich.

Ça toussote sur les gros affrontements aussi. Pas injouable, mais ça secoue.

Mais quand tout s’emboîte : bons points de ralliement, escouades qui se couvrent, artillerie qui tombe juste, c’est incroyable. Un vrai chaos organisé. De justesse.


Oui c’est gratuit. Et non, pas un Pay-to-Win

Enlisted, c’est gratos. Et on te harcèle pas toutes les 30 secondes avec des pubs moches.

Tu peux sortir la CB : déblocages accélérés, jolies tenues, escouades premium. Mais la base ? Tu peux en profiter sans rien devoir.

Si tu paies, c’est plus confortable ; le farm raccourcit, tu as le bon matos plus tôt. Mais le gameplay pur ? Le même pour tous.

Et avec du game sense, tu fais des miracles avec fusil de débutant. Testé et approuvé.


Verdict : Brut, parfois foireux, mais sacrément fun

Enlisted n’est pas poli. C’est même parfois du grand n’importe quoi.

Mais aussi ? Un des FPS les plus rafraîchissants du moment.

Il te balance au cœur de la folie et te laisse te démerder. Parfois tu t’en sors, parfois tu t’immoles tout seul. Mais l’ennui n’existe pas ici.

Pas pour tout le monde. Les maniaques de l’ergonomie fuiront. Mais si tu kiffes le bazar, les retournements, les cris de « COMMENT J’AI SURVÉCU À ÇA ? » à 2h du mat, fonce.

Et surtout, pitié. Pose un point de ralliement. Tes gars le méritent.

Cliquez ici pour jouer Enlisted