Heroes of History

Note

4.46

Votes
1989
Éditeur
Innogames
Date de sortie
27 novembre 2024

À propos du jeu

Heroes of History est un jeu gratuit mêlant construction de cité et stratégie, où vous guidez votre civilisation à travers différentes époques historiques. De l’Égypte antique au Siècle des Lumières, votre mission est de bâtir une ville prospère, d’entraîner des héros légendaires et d’affronter des adversaires sur des cartes JcE et JcJ. Le jeu fusionne gestion de ressources, collection de héros et combats tactiques dans une expérience compacte accessible sur navigateur ou mobile. Visuellement séduisant et plein de charme historique, il se montre aussi parfois lent et sait vous rappeler que les microtransactions ne sont jamais bien loin.

Critique

Critique de Heroes of History : Un city-builder à l’humour (et au grind) bien trempés

Impôts à travers les âges, agriculture façon RPG et gestion de cité qui tourne au grand n’importe quoi : ici, tu peux réellement tout avoir — ou presque.

Ma première pyramide était de travers… mais fière !

On débute sur un tas de sable, trois ouvriers perdus sous le soleil, et cet espoir naïf : bâtir une civilisation, pécho un peu d’histoire et, qui sait, passer à la postérité. Merci le tuto : promesses vagues, mode « démerdez-vous ». On adore.

Dix minutes plus tard, j’avais une ferme à blé, une caserne, et un marché qui ressemblait plus à un stand de citronnade qu’autre chose. Mais ça tournait. Les ressources tombaient doucement, les villageois s’agitaient avec leurs cruches comme si l’avenir s’écrivait à chaque pas. Chaque clic : blé, pièces, pierres. Les vraies bases de l’empire.

Le rythme au début ? Ça pulse ! Objectifs directs, dieux capricieux, envie de rajouter "pharaon" sur LinkedIn…


L’ère du « clique et prie »

Rapidement, je découvre le système de héros. Franchement ? J’ai été pris à contre-pied. Ici, pas de Jean-Robert le Guerrier random ; non, on te sert Cléopâtre, Jules César, Léonidas… Du vrai people avec égo surdimensionné, talents uniques et un charisme de stand-up.

Les recruter, c’est déjà un mini-jeu. Ramasse des parchemins, trouve des fragments, fais-les grimper de niveau, équipe-les et envoie-les bastonner. Certains encaissent, d’autres atomisent tout à distance, et puis t’en as qui braillent sur le front en espérant que ça passe.

Mon équipe de rêve ? Cléopâtre (obligé), Guan Yu (mention pour la moustache) et Hercule (sa massue, c’est un monospace). Premier camp ennemi : rouleau compresseur.

Le combat, c’est pas de la sorcellerie, mais faut être attentif. Le placement ? Crucial. Le timing des pouvoirs ? Pareil. Et parfois, tu pries juste pour que l’IA ne décide pas de bouffer un mur pour passer le temps. C’est tactique sans être prise de tête.


Quand le grind t’attrape par le toge

Arrivé à la Grèce antique (ère 4), je frimais. Temples, remparts, port de plaisance… Je révélais la carte comme un boss, l’or s’accumulait et la confiance me montait au nez.

Jusqu’au mur. Le sacré mur.

Finie la douce montée. Là, c’est patauger dans la colle en chaussettes de laine. Soudain, faut du marbre. Et du cuivre. Et du verre. Pour les avoir ? De nouveaux bâtiments. Qui se débloquent… en explorant (et là, on retombe dans l’engrenage : scouts, victoires, héros, équipements, matériaux rares inouïs…). L’effet boule de neige puissance mille.

Bienvenue dans la vraie zone de grind.

Chaque amélioration = check-list cachée longue comme un créancier. Upgrader ton temple ? Oui, si t’as 20 lingots, 3 parchemins et un héros qui s’est baigné dans un lait de yak — enfin, ça donnait cette impression.

La notion de grind ? Visible comme un pharaon en pleine Fashion Week.


Cléopâtre ou la sauveuse de ma nation

J’ai tenté la résistance. Zéro dépense, 100% sueur. Je lançais des constructions, bidouillais deux-trois trucs, révélais un bout de carte, puis déconnexion avant de craquer.

Merci aux alliances ! Là, on partage ressources, bonus, et la galère devient un peu moins solitaire. Les guerres d’alliance sont aussi motivantes que les calendriers de l’Avent.

Cléopâtre ? Niveau 20, armée d’un bâton criard « édition collector ». Elle gérait tout, entre dégâts de zone et heals passifs, genre "OK, j’gère, vous touchez pas à mon trône". Leonidas ? Plus fragile qu’une serviette de table. Hercule ? Une armoire, mais l’agilité d’un escargot. En gros, si t’optimises pas à mort tes héros stars, les autres, c’est pour la déco.

Les events quotidiens ? Ça varie : des missions débiles (« Gagne 3 combats avec que des archers », « Récolte 200 légumes en chantant du Dalida » — bon, j’invente, mais pas tant que ça). Des récompenses, mais une fois encore, on te susurre « un petit achat in-app, ça te dit ? »

Tu peux tout farmer gratos. Il te faudra juste trois tableurs, six alarmes et le mental d’un moine tibétain.


La gestion de ville (et l’angoisse métaphysique)

Ton empire, visuellement, il en jette. À chaque nouvelle ère, des ambiances qui claquent : tours égyptiennes, colonnes romaines, marchés médiévaux… Ça vit, ça s’étend, ça frétille !

Mais la gestion, mon pote… coup de bambou.

Y’a des bâtiments juste là pour frimer, d’autres qui produisent, certains pour la recherche. Mais souvent, faut assigner un héros. Problème ? Ton héros est sûrement à l’autre bout du pays, occupé à se battre pour l’honneur.

Perso, j’ai cru devenir fou avec une mine de cuivre. Rien, pas un pépin. J’ai cru à un bug. Nope. Fallait juste y coller un héros (info jamais communiquée). La moitié du village qui glandait, ambiance « spot touristique », et moi qui m’arrachais les cheveux.

Au bout d’un moment, l’organisation du plan de ville devient un boss en soi. Plus de place, la brume qui t’em…brouille, choix cornéliens à faire entre une ferme, une caserne, ou le droit de pleurer dans un silo. La stratégie ? C’est surtout survivre au tableur Excel intégré.


Quand l’Histoire devient une fiche de corvées

Vers l’ère 6, gros coup de mou. Le fameux. Connexion, clics, collecte, upgrades… puis tu restes là, à fixer ton écran, en te demandant si tu t’amuses encore ou si t’es juste en train de faire ton entrée pour le burn-out.

L’ennui ? Pas vraiment. Mais le fun ? On cherche encore.

C’est là que le piège se referme. Heroes of History flatte l’œil, régale les oreilles, animations léchées, musique douce… Ça roule tout seul, jusqu’à ce que tu percutes : t’es sur une chaîne de montage avec une belle toge pour faire illusion.

Oui, on s’éclate au début. Construction, combats, tu te sens César version pixel-army. Mais après la magie… bah, il reste une to-do list VIP.


Mon avis avant de passer à l’ère suivante

Est-ce que je recommande Heroes of History ? Oui, mais faut aimer le grind.

Si tu kiffes les city-builders avec un brin de stratégie et un parfum roman/cold case, fonce — du moins pour le début. L’ambiance historique fait le taf, le système de héros a de la gueule, l’effet lancement est top. Et oui, tu peux jouer en vrai F2P.

Mais prépare-toi au frottement. Si les timers te filent de l’urticaire ou si gérer dix ressources en même temps te donne envie de balancer ton tel, mate un let’s play sur YouTube à la place.

Il y a un bon jeu. Parfois même, un très bon. Mais il faudra avoir de la patience, un portefeuille… ou les deux.

Cléopâtre n’a jamais quitté mon équipe. Ça, ça veut tout dire.

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