Critique de Taonga : Farm, Copains et Ananas à Gogo
Je suis arrivé sur l’île de Taonga en pensant trouver un petit jeu à la ferme où on plante du maïs et on caresse des poules. Eh bien, j’ai vite compris que j’avais signé pour bien plus : des énigmes improbables, des échanges de canne à sucre contre des reliques ancestrales et une invasion incontrôlée d’alpagas. Démarrage paisible façon simulateur champêtre, puis ça déraille gentiment : un peu d’aventure, des babioles mystiques venues de la jungle, un système de troc, et un voisinage plus chaleureux que les soirées raclette. Tu veux t’installer par ici ? Viens voir le joyeux bazar qui t’attend.
Oups, j’ai monté un empire de l’ananas
Taonga commence avec tous les classiques du dépaysement tropical : une lettre bizarre, une jonque louche, promesse de terres gratuites. Je m’imaginais la détente absolue, trois noix de coco, un manguier… Pas du tout. À peine posé le pied, me voilà à tresser de la corde et construire un ponton. Une heure après ? Éoliennes, troupeau d’alpagas, et plus de noix de coco que je ne pourrais jamais en casser.
Sérieusement, le jeu va très vite. À peine tu ramasses un ananas, tu dégages déjà des branchages et negocies des perles avec des locaux à l’air (un peu) filou. T’as l’impression de jouer à un sim de ferme classique, mais non : c’est un archipel plein de secrets, et ton énergie va vite passer un sale quart d’heure.
Fermer, oui… mais avec des quêtes de pirates
Ça reste de la gestion de récolte, mais oublie le public du salon de l’agriculture. Tu fais pousser du blé, tu cuisines des tartes… pour les offrir à un pirate qui sent le caramel brûlé et ne sort que quand t’es à sec de mangues.
Ici, tu plantes pas pour la gloire. Tu plantes parce que quelqu’un attend sa radeau réparée avant la fête de la lune, ou pour une aventure loufoque trouvée sur le fil des quêtes. C’est un vrai fouillis, mais ça marche.
Tout est lié. T’enchaînes : semis, nouveaux ateliers, outils à fabriquer, petits voyages en bateau. Pas de stratégie de haut vol, mais assez de rouages pour garder ton cerveau occupé. Et puis, l’océan est franchement hypnotisant.
L’exploration, là où le jeu devient accrocheur
Taonga te fait croire que tu vas rester pépère dans ton coin… raté. Rapidement, tu vas sauter d’île en île.
Chaque nouvelle île, c’est un mini trip improbable. Un instant tu traduis des inscriptions mystérieuses, l’instant d’après tu pourchasses un perroquet accro aux papayes. Ce ne sont pas juste des mines à ressources, elles ont vraiment du cachet. *Et tu croises parfois une tortue de mer qui défile en mode « maître de la plage ». *
Tu fouilles, tu ramènes des machins inutiles mais que tu vas adorer plus tard. De quoi pimenter la boucle de jeu, pile quand il faut.
L’Énergie, ta nouvelle patronne
Ici, tout coûte de l’énergie. Un brin d’herbe ? Dix. Un arbre ? Vingt. Le buisson chelou démoniaque ? Trente ou plus. L’énergie revient lentement, ou beaucoup plus vite si tu descends des smoothies à te coller une carie rien qu’en les regardant.
Au début, ça roule. Tu gères. Tu te trouves un peu malin. Puis d’un coup, c’est la diète sèche. Vraiment sèche. En pleine jungle, à deux doigts de finir la mission… paf, t’es à sec.
Alors oui, la boutique te tend les bras avec packs d’énergie et boosters. Ce n’est pas trop agressif, fort heureusement. Mais tu te retrouves à attendre, à ruser, ou à dégommer tout ton stock de collations exotiques.
Alpagas, ateliers et autres boulots improbables
Les animaux sont mignons. Et, soyons honnêtes, terrifiants d’efficacité. Poules, chèvres, vaches, et… les alpagas. Attends-tu déjà autant d’alpagas ? C’est clairement la colonne vertébrale du business local.
Tu les nourris, tu les papouilles, tu récupères leur laine. Tout ça pour alimenter la confiturerie, naturellement. Tu trouves ça bizarre ? C’est normal ici.
Ensuite, ça s’emballe : pain, confiture, et bientôt des tartes caramélisées pour un marchand nomade contre du bois précieux. Logique ? Non. Amusant ? Carrément.
Il y a du tissage, de la forge, une chaîne de gelées… C’est le bazar, mais tout s’emboîte comme un Lego tropical en furie. Et toi, chef d’orchestre en tongs au milieu du chaos.
Les voisins sont (vraiment) cool
Il y a une sorte de multi. Tu peux visiter les fermes des potes, envoyer des cadeaux ou de l’énergie, ambiance détendue.
La vraie joie, c’est l’espionnage. Le classement te permet de zieuter comment les autres gèrent leur coin : il y a les fous de l’aménagement paysager avec des haies taillées au millimètre, et ceux qui montent des usines bovines dignes d’un thriller agricole. Franchement, tout est inspirant. Ou un peu inquiétant, parfois.
C’est optionnel, mais quand tu lances un coucou, ça fait plaisir. Un voisin te sauve la mise avec un ingrédient introuvable, tu le remercies avec un smoothie — équilibre parfait.
Quand l’énergie t’abandonne
Au bout d’un moment (et par là, j’entends… une heure), tu vas te prendre le fameux mur : plus d’énergie, cultures en attente, bateau parti pour trois heures vers on ne sait où. Félicitations, c’est le cooldown.
Mais c’est là tout le charme, non ?
Taonga n’est pas un jeu à binge. C’est du jeu « snack » : tu checkes, tu fais ton tour, tu fermes. Il respecte ton temps, même s’il adore te tenter de cliquer encore une fois.
Oui, ça ralentit sur la longueur. Les nouvelles îles arrivent, le rythme tombe à moins d’être équipé d’une grille Excel ou d’un portefeuille robuste. Mais si tu le vis comme une appli de fond façon cerveau au ralenti, c’est impeccable.
Zéro stress — que de l’ambiance
Visuellement, soleil et marchés bariolés à gogo. Jamais trop gnangnan. L’ambiance ? Impeccable. Les animaux sont adorables. Les persos balancent des répliques bizarres. Les quêtes sont légères, mais elles te donnent le sourire.
Pas de combats. Pas de chrono flippant. Pas d’event anxiogène. Ici, tu cuisines des confitures, tu navigues sur des îles mystères, tu cherches du jade pour une mamie pirate à la retraite. C’est le petit chaos tranquille, et franchement, on adore.
Si tu kiffes les délires de « simul d’île zen », tu viens de trouver ta nouvelle planque.
Verdict final : du maïs à gourou tropical
J’ai installé le jeu en mode « ok, je vais planter trois tomates. » Deux semaines plus tard, je torche la production de tartes et j’élève des tortues-dieux sur un autel de feu. Pas fier. Pas prêt d’arrêter non plus.
C’est ça, Taonga. Il te piège en douceur, pas avec du buzz, mais avec une armée d’alpagas. Vraiment, beaucoup trop d’alpagas.
Tu cherches du combat ou du loot épique ? Passe ton tour. Mais si tu veux un petit monde loufoque où te pointer smoothie à la main et sans rien attendre… Va construire ton empire de l’ananas. Là, tu sauras que tu es accro.
Juste… prévois des snacks.