War Robots

Note

4.08

Votes
777
Date de sortie
14 avril 2014

À propos du jeu

War Robots est un brawler mécha 6v6 où vous combinez châssis, armes et drones pour écraser des balises et déjouer les salves de missiles. Pensez aux échecs... mais avec des poings‑fusées. Montez votre hangar, peaufinez vos équipements, puis plongez sur des cartes serrées qui récompensent le positionnement et le timing. Des capacités décisives font basculer les duels ; un jeu d’équipe intelligent remporte les matchs. La progression est profonde, la méta bouge constamment, et chaque avancée a son prix.

Critique

War Robots — Critique : Échecs bruyants aux missiles

Je suis apparu avec un robot de mêlée trapu, deux fusils à pompe et la confiance d’un type qui n’a jamais croisé une roquette à tête chercheuse. L’annonceur a aboyé. Six points bleus se sont dispersés. Six rouges ont répondu. Les balises se sont allumées comme les feux d’une piste d’atterrissage. Je me suis rué vers un cover central, j’ai cliqué ma capacité, et j’ai appris deux choses en une fraction de seconde. Premièrement, le timing écrase la puissance brute. Deuxièmement, si tu t’emballes, ton robot se plie comme une chaise de camping. C’est ainsi que commence ma relation amour-haine avec War Robots : un 6v6 où la position, le build et les nerfs déterminent si tu tiens une balise ou si on t’enlève comme un vieux scotch.


Première descente : Rouille, roquettes, réalité

Ta première partie, c’est une gifle rapide. Tu apparaîs, tu fonces, tu surchauffes tes pouces et un type avec un angle plus malin t’efface. Puis les crochets s’accrochent. Parce qu’au milieu du chaos il y a une boucle propre. Prends des balises, bagarre-toi aux points d’étranglement, rotate, tiens. Les premières minutes, c’est une course pour le contrôle de la map. Le midgame, c’est une danse d’embuscades et de contres. L’endgame ? Des Titans qui débarquent comme des invités affamés à la fin d’une fête.

Dans ma première partie, j’ai appris à coller les murs, feinter les coins et tirer en penchant la tête comme si je vérifiais un micro-ondes douteux. J’ai aussi appris que mourir n’est pas la fin. Tu réapparaîs avec un autre robot du hangar, tu changes de rôle à la volée et tu gardes la pression. Le rythme est rapide, râpeux, et toujours à un mauvais choix près du collapse.


Ce que tu fais vraiment

La plupart des parties sont du 6v6 sur des maps compactes avec des points de capture appelés balises. La barre de balises de ton équipe fond si vous tenez moins de points que l’ennemi. Il y a aussi du Team Deathmatch, du Free-for-All, et des modes spéciaux en rotation, mais le jeu de balises reste la colonne vertébrale.

Les robots embarquent armes lourdes, moyennes et légères avec des angles et portées fixes. Tu vises, gères les cooldowns et utilises le couvert. Il y a des contres durs : les brawlers dominent les ruelles, les snipers rendent les lignes ouvertes inutiles, les éclaireurs furtifs prennent les flancs. La condition de victoire, ce n’est rarement ton compteur de kills — c’est d’avoir teinté la map en bleu et d’y rester.


Hangar : prises de tête et heureux accidents

Ton hangar, c’est ton identité. Cinq emplacements, cinq rôles. Peut-être un frontliner costaud avec des stacks de bouclier. Un assassin burst pour retourner une balise. Un sniper long‑range pour casser des pushes. Un support qui recolle les plaies. Mixe les armes pour définir les distances et le timing. Les fusils à pompe découpent au corps à corps, les roquettes punissent les positions, les faisceaux brûlent les lignes, l’aire d’effet fait sortir le campeur de sa cachette.

Mon premier heureux accident : coller des roquettes mid‑range sur un châssis mobile. Je suis devenu une moustique irritante. Pas top au compteur de dégâts, mais je faisais pencher les combats en piquant, reculant et en incitant les ennemis à claquer leurs capacités. Voilà la leçon : tous les builds ne servent pas à accumuler des kills. Les bons builds créent des problèmes auxquels l’adversaire doit répondre.


Capacités, modules, drones, pilotes

Voilà la couche gâteau. Chaque robot a une capacité active. Dash. Phase dodge. Reflect. Blink. Certaines soignent, d’autres suppriment. Bien caler ces abilités te fait gagner des combats que tes stats brutes disent perdus.

Les modules ajoutent des actifs et passifs : plus de dégâts quand t’es sur le fil, invuln d’urgence, blink pour sortir du pétrin. Les pilotes donnent des perks uniques et des bonus qui changent la saveur d’un châssis. Les drones attachent buffs, résistances et utilités. Avant c’était un simulateur Excel ; ils ont simplifié, mais ça compte toujours.

Empiler tout ça te donne des loadouts avec une vraie personnalité. Un tank anti‑contrôle avec des secours d’urgence peut tenir une lane contre trois. Un flanker boosté en vitesse et burst peut effacer une squad de balise avant qu’ils pigent ce qui leur arrive. C’est croustillant. Et c’est beaucoup. Prépare‑toi à quelques soirées de bidouillage et de grands "ahhh, donc c’est comme ça que ça marche".


Les Titans font leur entrée

En fin de partie, les mètres Titan se remplissent et les gros débarquent. Les Titans sont des cadres plus grands, plus résistants, avec des armes brutales et des capacités qui renversent les marées. Subtils ? Non. Tu laisses tomber un Titan, la map change. Les lanes s’effondrent. Les équipes s’agglutinent ou se dispersent.

Les Titans récompensent la discipline. Garde ta charge pour fissurer une balise fortifiée ou pour un dernier push. La poser en panique au milieu de la carte, c’est souvent offrir un snack très cher à l’adversaire. À l’inverse, coordonner un drop avec ton squad peut clore la partie avant que l’ennemi n’ait un plan.


Cartes, mouvement et jeux d’esprit

Les maps sont serrées, lisibles et pensées pour jouer les angles. Catwalks verticaux, caisses, carcasses, ruelles. On se bat sur des ponts centraux, des tunnels latéraux et des rampes exposées. La disposition du cover t’apprend à trancher les lignes de vue. Jette un coup à gauche, attire le feu, glisse à droite, contre‑attaque. Dans War Robots, chaque centimètre compte.

Le modèle de mouvement vend la sensation de masse. On sent le poids. Les virages ont de l’intention. Cette inertia rend la position primordiale. Si tu t’engages dans une voie et que l’ennemi rotate, tu es hors-jeu pour tout un couplet. Du coup, les meilleurs vivent sur la minimap : ils sentent les flancs, coupent les rotations et se retirent avant que la livraison de dégâts ne passe la carte bancaire.


Le manège du méta

Tout jeu live‑service meurt et renaît par les tweaks d’équilibrage. Ici la manège tourne plus vite que chez la plupart. Nouveaux robots et armes débarquent, le matos ancien est rebalancé, et la hiérarchie se redessine. La communauté crie souvent quand le méta vire et fait du roi d’hier un remplaçant du banc du jour au lendemain. Ça garde le bac à sable frais. Ça titille aussi ton portefeuille et ta patience.

Si tu aimes bidouiller, les shifts de méta sont des bonbons. Tu explores des contres, découvres des builds off‑meta, et tu surfes des picks sleeper jusqu’à ce que les notes de patch t’attrapent. Si tu veux de la stabilité, la carrousel peut irriter. Attends‑toi à des vagues trimestrielles, puis des mois de micro‑tweaks.


Matchmaking, ligues et clans

Tu montes en ligues en gagnant et en sortant des chiffres. Du Bronze au Champion, avec des resets saisonniers pour maintenir le ladder vif. Le solo queue, c’est un mélange de héros improvisés, de touristes et de menaces occasionnelles. Les squads resserrent l’expérience. Un duo coordonné peut basculer des parties. Un groupe complet avec vocal transforme les courses de balises en parties d’échecs en accéléré.

La progression passe par des tâches quotidiennes, des tracks d’opérations et des événements. Tu gagnes des ressources en jouant, mais le chemin est long. Boîtes à tourner pour des pièces, missions à grind pour la monnaie, et tu améliores surtout ce que tu possèdes, pas seulement ce que tu convoites. Beaucoup pointent la rapidité des queues et la boucle accrocheuse, mais notent aussi des matchmakings en dents de scie où quelques blowouts se faufilent. C’est la réalité d’un grinder PvP populaire.


Monétisation : l'éléphant dans le hangar

Parlons fric sans tourner autour du pot. War Robots est généreux en explosions et radin en temps. Les upgrades prennent des heures, parfois des jours, sauf si tu accélères. Plusieurs monnaies verrouillent différents systèmes. Du nouveau matos premium débarque souvent chaud. Les boîtes gacha brillent. Beaucoup jettent l’étiquette pay‑to‑win, ou au moins pay‑to‑skip.

Tu peux jouer gratuitement et t’amuser. Tu peux aussi sentir la grind comme des poids aux chevilles. Le truc, c’est l’état d’esprit et les objectifs. Si tu vis pour le meta Champion, attends‑toi soit à des mois de jeu ciblé, soit à ouvrir le portefeuille. Si tu veux jouer malin et contrer intelligemment, tu peux grimper avec du positionnement et du jeu d’équipe. Mais la friction est réelle. C’est le prix d’un shooter vivant et chargé de mises à jour.

Mon conseil : choisis un rôle que t’aimes et concentre tes ressources dessus. Monte un robot à la fois. Ignore les boîtes qui font des signes. Attends les promos. Ne poursuis pas chaque jouet brillant. Le jeu est un marathon avec des roquettes, pas un sprint.


Contrôles, perf' et finition

Les visuels penchent vers la clarté compacte. Tu sais ce que tu tires. Les effets d’armes sont lisibles. Les explosions claquent sans transformer l’écran en purée. Les pas résonnent en coups métalliques. Les canons pétaradent avec du grave. Les bips de lock‑on et les pings d’ability indiquent suffisamment l’état pour que tu n’accuses presque jamais l’UI d’une mort.

Les contrôles répondent, avec un petit délai à longue portée. Les temps de trajet des projectiles comptent. Tu apprends à pré‑tirer les coins et balayer les faisceaux sur des cibles qui strafent. L’aide à la visée existe, mais elle ne couvre pas les mauvaises décisions. La caméra est indulgente, même si le relief haut peut encore t’arracher des angles si tu colles trop aux murs.

La stabilité est correcte. J’ai eu des queues rapides et des matchs fluides. Quelques saccades apparaissent durant les mêlées denses, mais rien d’enterrement de fight. L’interface est chargée dans le hangar, plus calme en bataille. Elle devient plus accueillante quand tu arrêtes de cliquer sur toutes les lumières clignotantes comme un raton laveur devant un magasin de bijoux.


Conseils qui servent vraiment

  • Joue l’objectif. Les kills font du bien, les balises gagnent la partie.
  • Monte un roster aux rôles définis : 1 ancre, 1 flanker, 1 mid‑range, 1 support, 1 flex.
  • Apprends deux cartes en profondeur. Où prendre les angles. Où rotate. Où les Titans font basculer la lane.
  • Leurre les abilités. Fais semblant de pousser, attire un reflect, laisse le timer tourner, puis reviens tuer la vibe.
  • Vérifie les portées d’arme. Tirer à 300 quand tes guns plafonnent à 200, c’est du sabotage volontaire.
  • Utilise les bords de cover. Glisse, tire, planque‑toi. Ne te tape pas la tronche si ton build n’est pas fait pour ça.
  • Chronomètre ton Titan. Pose‑le pour casser une impasse, pas juste parce que la barre est pleine.
  • Priorités d’upgrade : survie pour l’ancre, dégâts pour le carry, utilité pour le support.
  • Achète malin : attends les réductions et les events de ressources avant les gros sauts.
  • Fais une équipe. Même deux joueurs qui focusissent la même cible multiplient la pression.

Accessibilité, équité et frictions

En lisibilité, le contraste des couleurs est correct et les silhouettes se distinguent bien. Les indices audio aident à localiser les menaces. Il y a des options de visée et de sensibilité, plus des aides UI activables. Il manque encore un onboarding plus clair pour la pile de systèmes. Les nouveaux se font souvent recracher par des menus qui ressemblent à un cockpit conçu par comité.

Côté équité, le tir de base est honnête. Position, timing et travail d’équipe peuvent contrer de gros chiffres au milieu des ligues. Au sommet, l’accumulation d’équipement et l’argent accélèrent l’accès. Les avis concordent : compétence compte. Argent compte. Les deux t’emmènent loin, et les deux donnent une sensation différente.


La petite histoire qu'on se raconte

Je me souviens d’une partie où on saignait des balises. Trois Titans rouges campaient le centre comme des bouledogues. J’ai patienté. Ma barre Titan a grimpé. J’ai spawné derrière un bâtiment latéral, pris la route longue et frappé leur flanc pendant que notre brawler ouvrait le front. On a échangé un pour deux, retourné le point, et la barre a cessé de saigner. Ce n’était pas de la gloire en chiffres. C’était du timing et du sens de la map. Les moments marquants ne sont pas toujours des kills flashy. Ce sont des petites décisions qui font basculer le tableau.


Verdict : pour qui ?

Si tu aimes bidouiller des builds, apprendre des cartes comme un joueur de billard maîtrise les bandes, et jouer l’objectif, War Robots te nourrira pendant des mois. Le combat est croustillant, le layering d’abilities est pimenté, et chaque instant ressemble à une bagarre de bar avec une horloge d’échecs.

Si tu veux un terrain de jeu plat sans timers et que tu fais la moue devant les barres d’attente, tu vas sentir la grind et les offres. Le jeu ne cache pas son économie. Il récompense la patience, la planification et, parfois, le paiement.

Moi, ça m’a accroché quand j’ai arrêté de chasser chaque nouveau bot et que j’ai commencé à maîtriser un rôle. Une fois que j’ai traité chaque match comme un puzzle à pièces mobiles et bruyantes, j’étais dedans. Pas chaque partie doit être de l’art. Parfois, c’est juste des boulons, des roquettes et une balise que tu refuses de lâcher. Et c’est largement suffisant.

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